TDAH : Trouble de l’Attention-Concentration & Hyperactivité
Par Fabrice PASTOR, Neuropsychologue, IRLES.
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(vous devez indiquer la source et le nom de l'auteur pour toute reproduction, même partielle).
Le Trouble du Déficit de l’Attention/Hyperactivité (TDAH) est un déficit du contrôle de soi. Selon le rapport de l'INSERM (2002), le TDAH touche de 3% à 5% de la population générale et entre 5% et 10% des enfants d’âge scolaire.
Ce trouble est 3 fois plus fréquent chez les garçons que chez les
filles. De plus, la présence d’une personne souffrant de TDAH dans la
famille augmente de 5 fois les risques que l'enfant en souffre
également.
C'est pourquoi dès le plus jeune âge, l'enfant aura du mal à se concentrer, que les informations soient présentées seules ou parmi plusieurs. Les parents, la plupart du temps, s’inquiéteront quand leur enfant aura du mal à rester attentif plus de quelques minutes, ou bien pour suivre les consignes de l'enseignant à l'école.
Ainsi, repérer le plus rapidement possible un TDAH chez les enfants en difficultés scolaires est primordial afin d’éviter le découragement et l’aggravation des symptômes.
On parlera de TDAH lorsque les troubles exposés ci-après sont présents dès la petite enfance et de manière permanente (c’est ce qui permettra de différencier l'enfant TDAH de l'enfant "turbulent" par exemple).
On sera donc en présence d’un enfant très distractible, oubliant fréquemment (son cartable, son goûter), et n’arrivant pas à terminer ce qu’il a commencé, car il ne parvient pas à se concentrer sur une tâche plus de quelques minutes.
Ainsi au quotidien, ce sont souvent des enfants qui coupent la parole, qui interviennent de manière inopportune, ils sont imprudents et intrépides.
Les enfants souffrant de la forme avec inattention prédominante ont des difficultés de concentration et très peu d’autonomie dans leur travail. Ce sont typiquement les enfants rêvassant dans le fond de la classe et les parents se plaignent souvent d’être "derrière eux". Ils sont souvent plus lents que leurs camarades. Dans cette forme de TDAH, l’hyperactivité et l'impulsivité est légère, voir parfois absente. Notons enfin que dans cette catégorie, les filles sont plus nombreuses que les garçons.
En parallèle, l’enfant TDAH manque de confiance en lui et culpabilise fortement de son comportement inadapté.
- Troubles de l’opposition : refus, agressivité, provocations...
- Troubles anxieux et dépressifs.
- Troubles des conduites : comportements anti-sociaux...
- Tics, voir parfois T.O.C.
De plus, il a été montré que les enfants TDAH qui étaient sous médication (de type méthylphénidate p. ex.) n’avaient pas nécessairement un sommeil de moins bonne qualité que ceux sans prise de médicaments. En revanche, des difficultés affectives coexistantes (telles que l’anxiété, les troubles de l’opposition ou les difficultés d’apprentissage) augmentaient la propension à un mauvais sommeil.
Il faudra être tout particulièrement attentif aux enfants qui présentent des troubles de type « syndrome des jambes sans repos » et être attentif au taux de ferritine notamment.
Aussi à l’IRLES, nous disposons d’outils neuropsychologiques validés qui permettront de détailler le trouble. Bien que le bilan neuropsychologique soit essentiel, l’évaluation doit être pluridisciplinaire (orthophoniste, psychomotricien, pédopsychiatre, etc.).
Si les troubles sont confirmés, nous pouvons alors proposer des rééducations neuropsychologiques afin d’aider les enfants porteurs d’un déficit attentionnel.
( L'équivalence ici en Tunisie est le centre de l'institut supérieur de l'éducation spécialisée Manouba )
La prise en charge d’un enfant souffrant de TDAH doit donc être globale et complète. Pour cette raison, nous vous proposons des rééducations et des prises en charge (en neuropsychologie, psychomotricité, orthophonie...). Un accompagnement psychothérapeutique pourra aussi être conseillé pour l’enfant et ses parents.
Inversement, l'absence de prise en charge adaptée et pluridisciplinaire pourra avoir des conséquences nuisibles sur l'avenir de l'enfant souffrant de Trouble du Déficit de l’Attention/Hyperactivité. Au reste, différentes recherches montrent que le sujet TDAH :
- abandonne davantage l’école, accède moins aux études supérieures que les autres, perd plus facilement son travail,
- est moins entouré, a peu d’amis,
- a un risque plus élevé d'usage pathologique d'alcool et de substances illicites.
Après avoir suivi 5 315 enfants diagnostiqués hyperactifs, une étude6 nous révèle que les enfants pourraient souffrir d'une certaine fragilité osseuse voir d'une ostéoporose plus tard. Le médicament doit donc être prescrit par un médecin spécialisé avec prudence. En parallèle, il reste primordial de garder une bonne hygiène de vie et une convenable qualité et quantité de sommeil.
Le développement osseux a lieu vers 18-20 ans. Aussi, une trop faible densité osseuse dans l'enfance peut avoir des répercussion à long terme, et provoquer une mauvaise santé des os à l’âge adulte.
Dans un article5 paru dans le journal américain Pediatrics
dans leur numéro d’avril 2013, une étude s’intéresse au devenir des
enfants et adolescents atteints de TDAH. Menée sur une population de
5718 enfants dont 367 sont diagnostiqués de TDAH, l’étude a pu suivre
232 de ces enfants jusqu'à leur age adulte.
Ils observent que :
- 29.3% des enfants souffrant de TDAH en souffrent toujours à l’âge adulte.
- 56,9% des enfants souffrant de TDAH souffrent également d’un trouble psychiatrique à l’âge adulte (contre 34,9% des enfants non-TDAH). Parmi les troubles psychiatriques relevés, on note la dépendance à des substances (toxicomanie), un trouble de la personnalité, des troubles d’anxiété généralisée ou des troubles dépressifs.
- Parmi les 29,3% d’adultes souffrant encore de TDAH, 80,9% souffrent aussi d’un trouble psychiatrique (contre 47% d’adultes ne souffrant plus de TDAH, et 35% du groupe « témoins »).
- 1,9% des enfants souffrant de TDAH étaient décédés au moment du début de l’étude. Parmi ces enfants, 3 se sont suicidés, contre 5 suicides sur les 4946 enfants témoins (non-TDAH), soit 0,1%.
- 2,7% étaient en détention au moment du début de l’étude.
- Seulement 37,5% des enfants suivis à l’âge adulte ne présentent pas de résultats inquiétants.
En conclusion de l’étude, les chercheurs suggèrent que le TDAH ne soit plus considéré uniquement comme un trouble touchant le comportement et les apprentissages chez l'enfant, mais également comme un problème de santé majeur qui confère un risque accru de mort prématurée par suicide.
De plus et bien que près de 30% des enfants souffrant de TDAH continuent à en souffrir à l’âge adulte, la majorité d’entre-eux aura au moins un autre trouble psychiatrique à l'âge adulte.
Ces statistiques démontrent donc la nécessité d’améliorer la prise en charge des patients souffrant de TDAH et ce, jusqu’à l’âge adulte.
Établir des routines dans les tâches quotidiennes ou les devoirs. Créer des calendriers, des listes de tâches ou des illustrations afin que l’enfant sache quoi faire à quel moment et qu'il s'y prépare.
Découper dans la mesure du possibles des grandes tâches en plusieurs petites tâches, et ne pas hésiter à simplifier les consignes.
Il est très important de préciser que l’intelligence des enfants TDAH n’entre pas en ligne de compte pour expliquer les troubles. Des enfants précoces ou en retard peuvent présenter les mêmes symptômes.
L’enfant TDAH a une efficience intellectuelle normale, même si lors des évaluations on retrouve des erreurs liées à l’impulsivité.
Ceci étant dit, l’enfant énerve souvent ses enseignants par son agitation ou au contraire par son apathie.
Il présentera donc souvent des troubles des apprentissages et abandonnera vite devant la difficulté.
C'est pourquoi dès le plus jeune âge, l'enfant aura du mal à se concentrer, que les informations soient présentées seules ou parmi plusieurs. Les parents, la plupart du temps, s’inquiéteront quand leur enfant aura du mal à rester attentif plus de quelques minutes, ou bien pour suivre les consignes de l'enseignant à l'école.
Ainsi, repérer le plus rapidement possible un TDAH chez les enfants en difficultés scolaires est primordial afin d’éviter le découragement et l’aggravation des symptômes.
On parlera de TDAH lorsque les troubles exposés ci-après sont présents dès la petite enfance et de manière permanente (c’est ce qui permettra de différencier l'enfant TDAH de l'enfant "turbulent" par exemple).
1. TDAH : Troubles de l’Attention
L’enfant se trouve en difficultés pour trier et hiérarchiser toutes les informations qui arrivent à son cerveau. Tout ce qui va perturber la tâche à accomplir (les bruits extérieurs, les camarades de classe, les voitures qui passent...) va le distraire. De même ses propres émotions (la colère par exemple) vont l’empêcher de rester concentré sur une activité.On sera donc en présence d’un enfant très distractible, oubliant fréquemment (son cartable, son goûter), et n’arrivant pas à terminer ce qu’il a commencé, car il ne parvient pas à se concentrer sur une tâche plus de quelques minutes.
2. TDAH : Hyperactivité motrice
L’enfant hyperactif est agité, instable, nerveux, caractériel, il semble impatient et empressé. Il joue souvent bruyamment et a du mal à rester assis, passant son temps à se relever.3. TDAH : Impulsivité
Dans le cas de l'impulsivité, les réactions spontanées de l'enfant ne sont pas maîtrisées dans une situation précise. Il a souvent des difficultés à contrôler ses paroles, ses émotions, ses gestes. Il n’arrive pas à s’organiser, à prévoir, et souvent, il ne mesure pas toutes les conséquences de ses actes. Il se met fréquemment en colère lorsqu'il est frustré.Ainsi au quotidien, ce sont souvent des enfants qui coupent la parole, qui interviennent de manière inopportune, ils sont imprudents et intrépides.
Symptômes, profils et définitions du TDAH
1. Le TDAH Impulsivité & Hyperactivité prédominante
Ce type de TDAH a l’avantage d’être remarqué tôt par les parents, car l’enfant s’agite en permanence, à la maison et à l’école, il dérange la classe et se querelle souvent avec ses camarades.2. Le TDAH Inattention prédominante
Ce type de TDAH (plus souvent appelé Trouble Déficitaire de l'Attention - TDA) est diagnostiqué plus difficilement et plus tardivement (parfois à l'adolescence ou même à l'âge adulte !).Les enfants souffrant de la forme avec inattention prédominante ont des difficultés de concentration et très peu d’autonomie dans leur travail. Ce sont typiquement les enfants rêvassant dans le fond de la classe et les parents se plaignent souvent d’être "derrière eux". Ils sont souvent plus lents que leurs camarades. Dans cette forme de TDAH, l’hyperactivité et l'impulsivité est légère, voir parfois absente. Notons enfin que dans cette catégorie, les filles sont plus nombreuses que les garçons.
3. Le TDAH mixte
Elle est l’association des 2 types de TDAH, regroupant difficultés d’attention, impulsivité et hyperactivité motrice. C’est la plus fréquente des formes de TDAH.Conséquences du TDAH dans la vie de tous les jours
Les parents sont souvent épuisés et lassés par le remue-ménage de l’enfant. Beaucoup de parents ne veulent plus sortir avec leurs enfants par peur d’un comportement incontrôlable. Cela provoque alors la culpabilisation chez ces parents qui passent leur temps à punir leur enfant. Souvent avec ses amis, l’enfant ne comprend pas qu'ils le rejettent à cause de son impulsivité et de l’exaspération qu’il occasionne.En parallèle, l’enfant TDAH manque de confiance en lui et culpabilise fortement de son comportement inadapté.
Troubles associés pouvant coexister avec un TDAH
- Tous les troubles DYS (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie, dysorthographie, troubles dysexécutifs, etc.).- Troubles de l’opposition : refus, agressivité, provocations...
- Troubles anxieux et dépressifs.
- Troubles des conduites : comportements anti-sociaux...
- Tics, voir parfois T.O.C.
L'enfant TDAH et le sommeil
Les enfants porteurs de troubles d’attention et de concentration avec ou sans hyperactivité (TDA/H) présentent une qualité du sommeil bien moindre que les autres. En effet, une étude1 démontre que ces enfants prennent plus de temps que les autres pour s’endormir, sont beaucoup plus agités et plus facilement somnolents durant la journée. Ils sont également significativement plus anxieux.De plus, il a été montré que les enfants TDAH qui étaient sous médication (de type méthylphénidate p. ex.) n’avaient pas nécessairement un sommeil de moins bonne qualité que ceux sans prise de médicaments. En revanche, des difficultés affectives coexistantes (telles que l’anxiété, les troubles de l’opposition ou les difficultés d’apprentissage) augmentaient la propension à un mauvais sommeil.
Il faudra être tout particulièrement attentif aux enfants qui présentent des troubles de type « syndrome des jambes sans repos » et être attentif au taux de ferritine notamment.
Mon enfant est hyperactif, il souffre donc d'un TDAH ?
Attention, car tous les enfants considérés comme "hyperactifs" ne souffrent pas nécessairement d'un TDAH ! En effet, le "comportement hyperactif" peut avoir plusieurs causes possibles comme par exemple la précocité intellectuelle (surdoué, douance...), la dépression, l'anxiété, des troubles psychologiques, l'autisme, ou encore des carences éducatives ou de la maltraitance. Un diagnostic dit "différentiel" sera primordial pour que la prise en charge et la rééducation soit spécifique.Évaluation et diagnostic du TDAH à l'IRLES
Beaucoup d’enfants présentant une symptomatologie de type trouble de l’attention avec hyperactivité sont fréquemment dirigés vers un neuropsychologue afin de mesurer le plus précisément possible les déficits.Aussi à l’IRLES, nous disposons d’outils neuropsychologiques validés qui permettront de détailler le trouble. Bien que le bilan neuropsychologique soit essentiel, l’évaluation doit être pluridisciplinaire (orthophoniste, psychomotricien, pédopsychiatre, etc.).
Si les troubles sont confirmés, nous pouvons alors proposer des rééducations neuropsychologiques afin d’aider les enfants porteurs d’un déficit attentionnel.
( L'équivalence ici en Tunisie est le centre de l'institut supérieur de l'éducation spécialisée Manouba )
Prises en charge et rééducations du TDAH
Lorsque l’évaluation neuropsychologique effectuée par l'IRLES soulève des difficultés d’attention et de concentration, une rééducation orientée dans l’amélioration des fonctions est nécessaire. Différentes études scientifiques2,3,4 démontrent qu’un réentraînement neuropsychologique apporte une amélioration significative des fonctions altérées. Cette rééducation doit être investie par l’enfant, intensive et répétée, avec une progression régulière dans la difficulté. De même, la rééducation doit s’accompagner d’une prise de conscience : l’enfant doit savoir comment il doit faire face à ses difficultés, notamment à l’école.La prise en charge d’un enfant souffrant de TDAH doit donc être globale et complète. Pour cette raison, nous vous proposons des rééducations et des prises en charge (en neuropsychologie, psychomotricité, orthophonie...). Un accompagnement psychothérapeutique pourra aussi être conseillé pour l’enfant et ses parents.
Inversement, l'absence de prise en charge adaptée et pluridisciplinaire pourra avoir des conséquences nuisibles sur l'avenir de l'enfant souffrant de Trouble du Déficit de l’Attention/Hyperactivité. Au reste, différentes recherches montrent que le sujet TDAH :
- abandonne davantage l’école, accède moins aux études supérieures que les autres, perd plus facilement son travail,
- est moins entouré, a peu d’amis,
- a un risque plus élevé d'usage pathologique d'alcool et de substances illicites.
Médicaments ?
Il est possible de prescrire une médication pour l'enfant diagnostiqué TDA/H. On retrouve notamment une molécule prescrite appelée Méthylphénidate. Entre 2008 et 2013 en France, les ventes de médicament ont doublé, passant de 280 000 à 500 000 boîtes.Après avoir suivi 5 315 enfants diagnostiqués hyperactifs, une étude6 nous révèle que les enfants pourraient souffrir d'une certaine fragilité osseuse voir d'une ostéoporose plus tard. Le médicament doit donc être prescrit par un médecin spécialisé avec prudence. En parallèle, il reste primordial de garder une bonne hygiène de vie et une convenable qualité et quantité de sommeil.
Le développement osseux a lieu vers 18-20 ans. Aussi, une trop faible densité osseuse dans l'enfance peut avoir des répercussion à long terme, et provoquer une mauvaise santé des os à l’âge adulte.
Évolution et devenir du TDAH
Ils observent que :
- 29.3% des enfants souffrant de TDAH en souffrent toujours à l’âge adulte.
- 56,9% des enfants souffrant de TDAH souffrent également d’un trouble psychiatrique à l’âge adulte (contre 34,9% des enfants non-TDAH). Parmi les troubles psychiatriques relevés, on note la dépendance à des substances (toxicomanie), un trouble de la personnalité, des troubles d’anxiété généralisée ou des troubles dépressifs.
- Parmi les 29,3% d’adultes souffrant encore de TDAH, 80,9% souffrent aussi d’un trouble psychiatrique (contre 47% d’adultes ne souffrant plus de TDAH, et 35% du groupe « témoins »).
- 1,9% des enfants souffrant de TDAH étaient décédés au moment du début de l’étude. Parmi ces enfants, 3 se sont suicidés, contre 5 suicides sur les 4946 enfants témoins (non-TDAH), soit 0,1%.
- 2,7% étaient en détention au moment du début de l’étude.
- Seulement 37,5% des enfants suivis à l’âge adulte ne présentent pas de résultats inquiétants.
En conclusion de l’étude, les chercheurs suggèrent que le TDAH ne soit plus considéré uniquement comme un trouble touchant le comportement et les apprentissages chez l'enfant, mais également comme un problème de santé majeur qui confère un risque accru de mort prématurée par suicide.
De plus et bien que près de 30% des enfants souffrant de TDAH continuent à en souffrir à l’âge adulte, la majorité d’entre-eux aura au moins un autre trouble psychiatrique à l'âge adulte.
Ces statistiques démontrent donc la nécessité d’améliorer la prise en charge des patients souffrant de TDAH et ce, jusqu’à l’âge adulte.
Aider l'enfant TDAH
Il est capital de valoriser l’effort fait par l’enfant, notamment en matière d’organisation et de calme, et de s’abstenir de remarques dévalorisantes, n’ayant pour conséquences que le fait d’aggraver son manque de confiance en lui. Il ne faut d'ailleurs pas hésiter à le récompenser.Établir des routines dans les tâches quotidiennes ou les devoirs. Créer des calendriers, des listes de tâches ou des illustrations afin que l’enfant sache quoi faire à quel moment et qu'il s'y prépare.
Découper dans la mesure du possibles des grandes tâches en plusieurs petites tâches, et ne pas hésiter à simplifier les consignes.
Il est très important de préciser que l’intelligence des enfants TDAH n’entre pas en ligne de compte pour expliquer les troubles. Des enfants précoces ou en retard peuvent présenter les mêmes symptômes.
L’enfant TDAH a une efficience intellectuelle normale, même si lors des évaluations on retrouve des erreurs liées à l’impulsivité.
Ceci étant dit, l’enfant énerve souvent ses enseignants par son agitation ou au contraire par son apathie.
Il présentera donc souvent des troubles des apprentissages et abandonnera vite devant la difficulté.
TDAH et agitation motrice
Une étude récente de 20177 s'est intéressée à l'agitation motrice chez le TDAH. Les chercheurs ont constaté qu'un grand nombre d'enfants souffrant de TDAH étaient particulièrement agités lorsqu'ils regardaient des vidéos qui leur demandait d'utiliser leurs fonctions exécutives, c'est-à-dire qui étaient exigeantes au niveau cognitif. Cela expliquerait que certains enfants TDAH restent calmes devant la télévision (sur un film d'action par exemple), car cette action ne nécessite pas de tension cérébrale.Ainsi, le regain d'activité motrice se manifeste principalement lorsque les enfants utilisent la mémoire de travail nécessaire aux activités d'apprentissage complexes. Ce serait donc ce recours à la mémoire de travail qui induirait le mouvement et aiderait donc les enfants à se concentrer davantage.
1 MOREAU, V. et al. (2013). Sleep, attention, and executive functioning in children with attention-deficit/hyperactivity disorder. Archives of Clinical Neurospsychology, 08/19/2013
2 STURM, W., LECLERCQ, M. (2000). La revalidation de l’attention. Traité de neuropsychologie clinique. Tome II. (63-80) editions Solal.
3 STURM, W., & WILLMES, K. (1991). Efficacy of a reaction training on various attentional and cognitive functions in stroke patients. Neuropsychological rehabilitation, 1 (4), 259-280.
4 NOËL, M-P., BASTIN, L., SCHNEIDER, J., & POTTELLE, D. (2004). Rééducation neuropsychologique des troubles de l'attention et de l'inhibition chez l'enfant. Séminaire présenté au 3ème congrès des Amériques, Pointe-à-Pitre, Guadeloupe.
5 Article complet sur : http://pediatrics.aappublications.org/content/early/2013/02/26/peds.2012-2354.full.pdf+html (en anglais).
6 ADHD medications associated with diminished bone health in kids. Physicians should address risk, preventative strategies to avoid long-term consequences of low-bone density sur http://www.eurekalert.org/pub_releases/2016-03/aaoo-ama030216.php. Consulté le 23/03/2016.
7Inattentive Behavior in Boys with ADHD during Classroom Instruction: the Mediating Role of Working Memory Processes, 19/08/2017.
SOURCES :
- LUSSIER, F., FLESSAS, J. (2009). Neuropsychologie de l'enfant : Troubles développementaux et de l'apprentissage, Paris, Dunod, 2ème édition.
- LUSSIER, F., FLESSAS, J. (2010). Rééduquer les fonctions attentionnelles et exécutives : une approche métacognitive. Trouble Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité sous la direction de O. Revol et V. Brun. Elsevier Masson.
- LUSSIER, F., FLESSAS, J. (2003). Le développement de l’attention chez l’enfant et l’adolescent : perspective neuropsychologique. Psychologie Française.
- NOËL, M-P. (2007). Bilan neuropsychologique chez l’enfant170). Mardaga, Wavre.
- Expérience clinique.
Mots-clés/Keywords : Neuropsychologue, Hyperactif, hyperactivité, TDAH, TDA/H, attention, concentration, Bordeaux, trouble d'attention, problème d'attention, trouble de la concentration, problème de concentration, sommeil TDAH, hyperactif surdoué, hyperactif précocité, TADAH, TDHA, ADHD, attention visuelle, attention auditive, attention divisée, attention soutenue, attention sélective, impulsivité, agressivité, ne tient pas en place, inattentif, prise en charge du TDAH, traitement TDAH, Ritaline, Quasym, Concerta, Atomoxetine, méthylphénidate, enfant, mouvement, développement, distractible, distractibilité.
- LUSSIER, F., FLESSAS, J. (2009). Neuropsychologie de l'enfant : Troubles développementaux et de l'apprentissage, Paris, Dunod, 2ème édition.
- LUSSIER, F., FLESSAS, J. (2010). Rééduquer les fonctions attentionnelles et exécutives : une approche métacognitive. Trouble Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité sous la direction de O. Revol et V. Brun. Elsevier Masson.
- LUSSIER, F., FLESSAS, J. (2003). Le développement de l’attention chez l’enfant et l’adolescent : perspective neuropsychologique. Psychologie Française.
- NOËL, M-P. (2007). Bilan neuropsychologique chez l’enfant170). Mardaga, Wavre.
- Expérience clinique.
Mots-clés/Keywords : Neuropsychologue, Hyperactif, hyperactivité, TDAH, TDA/H, attention, concentration, Bordeaux, trouble d'attention, problème d'attention, trouble de la concentration, problème de concentration, sommeil TDAH, hyperactif surdoué, hyperactif précocité, TADAH, TDHA, ADHD, attention visuelle, attention auditive, attention divisée, attention soutenue, attention sélective, impulsivité, agressivité, ne tient pas en place, inattentif, prise en charge du TDAH, traitement TDAH, Ritaline, Quasym, Concerta, Atomoxetine, méthylphénidate, enfant, mouvement, développement, distractible, distractibilité.
Dyspraxie
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Article sous licence Creative Commons (BY NC ND)
(vous devez indiquer la source et le nom de l'auteur pour toute reproduction, même partielle).
La dyspraxie est un dysfonctionnement neuro-développemental non verbal qui toucherait environ 6% des enfants de 3 à 5 ans. L’exécution motrice d’un geste intentionnel est perturbée alors qu’il n’y a pas de retard mental, de handicap moteur visuel ou auditif, de trouble du développement psychoaffectif ni aucune atteinte lésionnelle sur le plan neurologique. On connait mal les causes de la dyspraxie. Ce trouble touche en moyenne 2 à 4 garçons pour une fille.
Les gestes de la vie quotidienne sont pour la plupart des gens réalisés sans problèmes. Pourtant, effectuer un geste intentionnel qui suppose une finalité est quelque chose de complexe, et qui va au préalable demander l’élaboration d’un plan. En effet, lors de la réalisation de ce geste, l’individu va se baser sur des informations internes kinesthésiques (le déplacement), proprioceptives (la position des membres dans l’espace) et vestibulaires (la posture). Il va aussi avoir besoin de se baser sur des informations externes visuelles, tactiles et auditives.
Certains enfants vont être en difficulté, voir en incapacité de coordonner leurs gestes, c'est-à-dire de les planifier en séquence. Ils devront fournir beaucoup d’efforts pour y parvenir et malgré cela, leur geste va se révéler peu harmonieux. Ces enfants souffrent peut-être de dyspraxie développementale...
Le terme de "Dyspraxie" est communément employé aujourd’hui en France par les différents intervenants. Le manuel du DSM-4 (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) avait, pour sa part, introduit le terme de "Trouble d’Acquisition des Coordinations" (TAC). Le nouveau manuel du DSM-5 introduit aujourd’hui le "Trouble Développemental de la Coordination" (TDC).
Même s’il existe des nuances entre ces différents termes et que certains auteurs comme Michèle MAZEAU les différencient, beaucoup emploient "Dyspraxie", "TAC" et "TDC" pour parler du même trouble neuro-développemental.
Différents types de dyspraxie
On trouve 6 différentes formes de dyspraxie :- Dyspraxie idéatoire : La succession chronologique pour réaliser un geste réel est altérée. L'enfant aura donc du mal à utiliser ses couverts, des ciseaux, un compas...
- Dyspraxie idéomotrice : Contrairement à la dyspraxie idéatoire, il s’agit ici d’un trouble dans l’organisation du geste moteur en l’absence de l’objet. C’est donc le fait de "faire semblant", d’imiter des gestes avec les mains ou les doigts comme faire coucou, mimer, etc.
- Dyspraxie visuo-constructive : Il s’agit d’un trouble dans les activités d’assemblage et de construction (empiler des cubes, des Lego...). L'enfant a, de plus, des difficultés à distinguer la droite de la gauche.
- Dyspraxie visuo-spatiale : Trouble de l’organisation et de la structuration spatiale. Par exemple, l’enfant ne parvient pas à reproduire convenablement un dessin en le copiant. Ce trouble implique presque toujours un trouble du regard en parallèle.
- Dyspraxie de l’habillage : L’enfant a de réelles difficultés à s’habiller seul (boutonnage, laçage...). Attention toutefois car l’apprentissage de l’habillage est long (entre 3 ans et 6-8 ans) et complexe.
- Dyspraxie bucco-linguo-faciale : Les actions comme souffler, siffler ou encore tirer la langue sont impossible à réaliser sous consigne verbale ou par imitation.
Le profil de l’enfant dyspraxique
De 0 à 4 ans
Chez le nourrisson, la motricité globale reste acquise de manière générale dans des délais normaux. Par la suite lors de la petite enfance, l’enfant dyspraxique présentera des difficultés dans les manipulations faisant appel au visuo-manuel (cubes, encastrements, mais également habillage). Il y aura aussi le plus souvent une instabilité posturale avec parfois des mouvements stéréotypés et une difficulté pour fixer un objectif du regard.Sur le plan des activités domestiques quotidiennes, le jeune enfant dyspraxique se présente souvent comme maladroit : il casse ses jouets par inadvertance, bouscule les meubles et parfois peut tomber seul. Il montre des difficultés pour manger seul, pour s’habiller, et met parfois ses vêtements à l’envers. Il n’arrive pas à se boutonner ou encore nouer ses lacets. Encore une fois, les jeux de construction et d’assemblage sont échoués, même lorsqu’il doit suivre un modèle.
L’apprentissage du vélo ou encore de la nage est long et difficile, l’enfant se fatigue et a peu d’autonomie.
Souvent mal compris, l’enfant dyspraxique ne sera pas volontaire pour faire ce genre d’activité et pourra prétexter ne pas aimer l’activité qui lui posera des difficultés. Il convient donc d’être vigilant lorsqu’un enfant dit ne pas aimer dessiner ou faire du vélo par exemple.
Après 4 ans
Lors d’un examen du tonus, on pourra repérer des syncinésies (c'est-à-dire le mouvement simultané d'une autre partie du corps qui n'est pas nécessaire à l'exécution d'une tâche) et de l’hypotonie (diminution de la tonicité musculaire).L’écriture sera lente et difficile au niveau du déroulement du geste et l’enfant dyspraxique aura des difficultés à suivre la ligne. En outre, il aura des du mal à reproduire des formes graphiques ou à positionner ses doigts correctement, ainsi que pour les praxies manuelles (positions des doigts).
Conscient de l’échec, il dépense beaucoup d’énergie pour réussir son action, ce qui va le fatiguer.
Sur le plan affectif, l’enfant dyspraxique est ressenti comme immature. Il existe une perte de l’estime de soi
qui favorise des sentiments comme la tristesse ou l’angoisse, faisant
même apparaître parfois un état dépressif. Catalogué comme maladroit,
étourdit et paresseux, il aura tendance à s’isoler lors des récréations
et présentera souvent des troubles du comportement.
- Graphisme : On observe des troubles au niveau de la maturation du geste et dans l’organisation et la structuration spatiale. On verra par exemple l’enfant ne pas parvenir à s’orienter sur une feuille.
- Écriture : L’écriture n’est pas automatique et le résultat est brouillon. Dans le détail, l’enfant dyspraxique écrit les lettres avec une grosseur inégale et bute sur les lettres obliques (N, X, W…) le plus souvent.
- Arithmétique : On observera une dyscalculie spatiale au niveau du dénombrement, de la pose et de la résolution des opérations à effectuer sur la feuille, ou du passage de la feuille au tableau. La lecture d'un texte en français se fait de gauche à droite. En mathématiques , la résolution d'une opération se fait de droite à gauche ce que peut donc perturber sa réalisation.
- Géométrie : Les directions et relations spatiales ne seront pas respectées (axes de rotation, axes de symétrie...).
- Lecture : Hésitante et lente, l’enfant dyspraxique a tendance à confondre les lettres semblables (b,d ; p,q ; n,u) et n’arrive pas à découper les mots en syllabes.
- Compréhension des consignes écrites : L’enfant ne sait pas chercher l’information pertinente du fait d’une impossibilité à se représenter la structure du texte.
- Orthographe : Les difficultés d’orthographe sont liées au trouble de la copie. En effet, il commettra des erreurs de copie notamment en passant du tableau à son cahier.
- Apprentissage des leçons lues : Difficile à cause du manque de repères et de sauts de lignes. L'enfant butera par sa désorganisation spatiale, son manque de repères, les sauts de lignes...
- Chant et mime : Les gestes ne pourront pas être reproduits et l’enfant ne parviendra pas à suivre correctement le rythme d’une chanson.
- En éducation physique : Difficultés à apprendre de nouveaux jeux, à suivre le rythme des autres élèves ainsi qu’à viser une cible.
Ces troubles sont invalidants et provoquent un retard dans les apprentissages scolaires ainsi qu’une perte de l’estime de soi. Ces difficultés étant mal cernées par les enseignants et provoquant un rejet chez les autres enfants, il est important de dépister la dyspraxie le plus rapidement possible.
Le diagnostic d’une dyspraxie a souvent un effet thérapeutique immédiat !
Avec un enfant dyspraxique, la règle d’or est de se montrer patient et compréhensif. Il est très important de favoriser la verbalisation et la représentation mentale plutôt que de lui montrer visuellement. On peut, par exemple, utiliser le vocabulaire de notions spatiales afin d’organiser l’espace.
Si le trouble est trop important, il peut être intéressant d’utiliser le traitement de texte d’un ordinateur afin d’aider l’enfant à se repérer (ergothérapie). Il peut aussi être utile de travailler à l’aide de photocopies afin de diminuer le recopiage. On peut utiliser des repères préalablement établis avec lui (surlignage, vignettes…) ou lui faire apprendre de manière orale les différentes étapes d’une action comme, par exemple, faire son cartable, pourquoi pas à la manière d’une poésie ou d’une chanson.
De plus l’enfant dyspraxique étant lent, il convient de lui accorder plus de temps. On préfèrera également s’intéresser à la qualité du travail fourni plutôt qu’à la quantité.
La dyspraxie répond favorablement aux rééducations, notamment en ergothérapie et psychomotricité. En outre, si l’enfant présente une perturbation psychoaffective avérée voire un état dépressif, il sera alors important de proposer une psychothérapie.
Quels sont les conséquences de la dyspraxie sur les apprentissages scolaires ?
La dyspraxie développementale a une répercussion importante sur les apprentissages scolaires.- Graphisme : On observe des troubles au niveau de la maturation du geste et dans l’organisation et la structuration spatiale. On verra par exemple l’enfant ne pas parvenir à s’orienter sur une feuille.
- Écriture : L’écriture n’est pas automatique et le résultat est brouillon. Dans le détail, l’enfant dyspraxique écrit les lettres avec une grosseur inégale et bute sur les lettres obliques (N, X, W…) le plus souvent.
- Arithmétique : On observera une dyscalculie spatiale au niveau du dénombrement, de la pose et de la résolution des opérations à effectuer sur la feuille, ou du passage de la feuille au tableau. La lecture d'un texte en français se fait de gauche à droite. En mathématiques , la résolution d'une opération se fait de droite à gauche ce que peut donc perturber sa réalisation.
- Géométrie : Les directions et relations spatiales ne seront pas respectées (axes de rotation, axes de symétrie...).
- Lecture : Hésitante et lente, l’enfant dyspraxique a tendance à confondre les lettres semblables (b,d ; p,q ; n,u) et n’arrive pas à découper les mots en syllabes.
- Compréhension des consignes écrites : L’enfant ne sait pas chercher l’information pertinente du fait d’une impossibilité à se représenter la structure du texte.
- Orthographe : Les difficultés d’orthographe sont liées au trouble de la copie. En effet, il commettra des erreurs de copie notamment en passant du tableau à son cahier.
- Apprentissage des leçons lues : Difficile à cause du manque de repères et de sauts de lignes. L'enfant butera par sa désorganisation spatiale, son manque de repères, les sauts de lignes...
- Chant et mime : Les gestes ne pourront pas être reproduits et l’enfant ne parviendra pas à suivre correctement le rythme d’une chanson.
- En éducation physique : Difficultés à apprendre de nouveaux jeux, à suivre le rythme des autres élèves ainsi qu’à viser une cible.
Ces troubles sont invalidants et provoquent un retard dans les apprentissages scolaires ainsi qu’une perte de l’estime de soi. Ces difficultés étant mal cernées par les enseignants et provoquant un rejet chez les autres enfants, il est important de dépister la dyspraxie le plus rapidement possible.
Quelques conseils...
La dyspraxie est un trouble neuro-développemental dont les répercussions sont sévères pour l’ensemble du développement de l’enfant. Les professeurs ont malheureusement souvent l'image d'un enfant paresseux en dépit de ses nombreux efforts, l'enfant dyspraxique est notamment souvent discret.Le diagnostic d’une dyspraxie a souvent un effet thérapeutique immédiat !
Avec un enfant dyspraxique, la règle d’or est de se montrer patient et compréhensif. Il est très important de favoriser la verbalisation et la représentation mentale plutôt que de lui montrer visuellement. On peut, par exemple, utiliser le vocabulaire de notions spatiales afin d’organiser l’espace.
Si le trouble est trop important, il peut être intéressant d’utiliser le traitement de texte d’un ordinateur afin d’aider l’enfant à se repérer (ergothérapie). Il peut aussi être utile de travailler à l’aide de photocopies afin de diminuer le recopiage. On peut utiliser des repères préalablement établis avec lui (surlignage, vignettes…) ou lui faire apprendre de manière orale les différentes étapes d’une action comme, par exemple, faire son cartable, pourquoi pas à la manière d’une poésie ou d’une chanson.
De plus l’enfant dyspraxique étant lent, il convient de lui accorder plus de temps. On préfèrera également s’intéresser à la qualité du travail fourni plutôt qu’à la quantité.
Diagnostic et traitement
Sur le plan diagnostic, un bilan neuropsychologique est indispensable afin d'avoir une vue d'ensemble du profil de l'enfant. Si la dyspraxie est évoquée, il sera alors important d'effectuer des bilans psychomoteurs, ergothérapeutique et orthoptique.La dyspraxie répond favorablement aux rééducations, notamment en ergothérapie et psychomotricité. En outre, si l’enfant présente une perturbation psychoaffective avérée voire un état dépressif, il sera alors important de proposer une psychothérapie.
Sources :
- VAIVRE-DOURET, L. (2007) Troubles d’apprentissage non verbal : les dyspraxies développementales, Paris, Elsevier Masson.
- Cours de Neuropsychologie, Université Bordeaux II.
- Expérience clinique de 10 ans.
Mots-clés/Keywords : Dyspraxie, dyspraxique, Trouble d'Acquisition des Coordinations, TAC, Trouble Développemental de la Coordination, TDC, Dysphrasie, geste, mains, enfant, mouvement, moteur, trouble, développement, maladroit, écriture, lecture, construction, fatigue, apprentissages scolaires, thérapie manuelle, vélo, Lego, dyspraxy.
- Cours de Neuropsychologie, Université Bordeaux II.
- Expérience clinique de 10 ans.
Mots-clés/Keywords : Dyspraxie, dyspraxique, Trouble d'Acquisition des Coordinations, TAC, Trouble Développemental de la Coordination, TDC, Dysphrasie, geste, mains, enfant, mouvement, moteur, trouble, développement, maladroit, écriture, lecture, construction, fatigue, apprentissages scolaires, thérapie manuelle, vélo, Lego, dyspraxy.
Article publié également sur le portail de la psychologie francophone www.psychoweb.fr.
Article mis à jour le 10/08/2018.
L'écriture est un processus praxique que l’enfant utilise lorsqu’il
exécute des signes graphiques. La dysgraphie est un trouble des
apprentissages qui touche justement la forme de l'écriture ou de la
qualité du geste graphique.
Il s’agit plus particulièrement d’une difficulté à coordonner les muscles de la main et du bras, chez des enfants qui tout à fait «normaux» du point de vue intellectuel et qui ne souffrent pas d’un déficit neurologique. Cette difficulté empêche l’enfant de diriger son stylo afin d’écrire lisiblement.
L’écriture de l’enfant dysgraphique est en général partiellement lisible, les lettres peuvent être très petites ou très grandes, les traits sont difformes. L’enfant dysgraphique ne parvient pas à respecter les lignes du cahier ou encore la taille relative des lettres. Il présente une rigidité dans la main et dans sa posture. Parfois, il peut écrire à l’envers, de droite à gauche.
En outre, l’enfant dysgraphique ne peut pas écrire à une vitesse normale. Par conséquent, les spécialistes recommandent de respecter le rythme d'écriture de l'enfant.
La détection précoce, le diagnostic et le traitement de la dysgraphie nécessitent une intervention spécialisée et pluridisciplinaire, avec des outils d’évaluation spécifiques. Lorsque les parents ou les enseignants sont inquiets à cause d’un processus d'apprentissage de l'écriture anormal, il sera alors important de s’adresser à un spécialiste.
Sitôt le diagnostic de dysgraphie posé, il est très important de débuter une rééducation le plus tôt possible, car ces enfants souffrent psychologiquement (estime de soi, etc.), et sont incapables de présenter le travail scolaire correct et soigné.
Dysgraphie
Il s’agit plus particulièrement d’une difficulté à coordonner les muscles de la main et du bras, chez des enfants qui tout à fait «normaux» du point de vue intellectuel et qui ne souffrent pas d’un déficit neurologique. Cette difficulté empêche l’enfant de diriger son stylo afin d’écrire lisiblement.
L’écriture de l’enfant dysgraphique est en général partiellement lisible, les lettres peuvent être très petites ou très grandes, les traits sont difformes. L’enfant dysgraphique ne parvient pas à respecter les lignes du cahier ou encore la taille relative des lettres. Il présente une rigidité dans la main et dans sa posture. Parfois, il peut écrire à l’envers, de droite à gauche.
En outre, l’enfant dysgraphique ne peut pas écrire à une vitesse normale. Par conséquent, les spécialistes recommandent de respecter le rythme d'écriture de l'enfant.
La détection précoce, le diagnostic et le traitement de la dysgraphie nécessitent une intervention spécialisée et pluridisciplinaire, avec des outils d’évaluation spécifiques. Lorsque les parents ou les enseignants sont inquiets à cause d’un processus d'apprentissage de l'écriture anormal, il sera alors important de s’adresser à un spécialiste.
Sitôt le diagnostic de dysgraphie posé, il est très important de débuter une rééducation le plus tôt possible, car ces enfants souffrent psychologiquement (estime de soi, etc.), et sont incapables de présenter le travail scolaire correct et soigné.
( Mots-clés/Keywords : Dysgraphie Bordeaux, disgraphie, dysgraphique, disgraphique, disgraphies, dysgraphies, problème d'écriture, problème pour écrire, tests dysgraphie, tests disgraphie, neuropsychologue, évaluation dysgraphie bordeaux, écrire, rigidité, douleur main, douleur épaule, fatigue, apprentissages scolaires, thérapie.)
Dyslexie
La dyslexie est un terme utilisé pour désigner un syndrome ou un ensemble de causes spécifiques, qui se manifestent par une difficulté à distinguer et à mémoriser les lettres ou les groupes de lettres, l'ordre et le rythme ainsi que la structuration des phrases en lecture et en écriture.Les causes de la dyslexie
Elles peuvent être divisées en deux pôles : D'un côté des facteurs neurophysiologiques, de par une trop lente maturation du système nerveux (cerveau); d'autre part à cause de conflits psychiques provoquées par des tensions et des contraintes de l'environnement dans lequel l'enfant se développe. Tous ces facteurs conduisent à la formation de problèmes fondamentaux que l'on retrouve dans la plupart des troubles dyslexiques, dont la gravité et de l'interdépendance est différente chez chaque enfant. Par conséquent, la dyslexie se manifeste dans un contexte global.Dysorthographie
La dysorthographie est un trouble d'apprentissage caractérisé par un déficit dans l'assimilation des règles d'orthographe.
On retrouvera des lenteurs d'exécution, des fautes d'orthographe, de conjugaison, de grammaire, des difficultés à l'écrit qui peuvent faire penser à une dyslexie, des erreurs de copies, ou encore des omissions.
Dyscalculie
www.irles-aquitaine.frArticle sous licence Creative Commons.
Définition de la dyscalculie
La dyscalculie est un terme qui fait référence à un large éventail de problèmes liés à l’apprentissage des compétences en mathématiques. Il y a autant de garçons que de filles atteints de dyscalculie. La dyscalculie touche entre 3% et 6,5% des enfants en âge scolaire, selon les études. D'autres troubles apparaîssent fréquemment avec une dyscalculie, comme des troubles de l’attention/concentration avec ou sans hyperactivité (TDA/H) dans environ 30% des cas ou une dyslexie dans environ 20% des cas.C'est pourquoi la dyscalculie est donc rarement isolée, et l’on rencontre souvent d’autres "dys" chez l’enfant soufrant de dyscalculie.
Ainsi selon le DSM-IV (le manuel diagnostic des troubles mentaux), on distingue 3 critères principaux : un retard dans les aptitudes mathématiques par rapport à la norme attendue pour l’âge de l’enfant ; ce retard interfère dans la réussite scolaire ou les activités de la vie courante ; et l’enfant a également une intelligence "normale". Il doit également y avoir une absence de troubles du langage.
Caractéristiques et symptômes de la dyscalculie
On remarque souvent que les enfants présentant une dyscalculie de développement souffrent également de difficultés pour comprendre et raisonner sur l’espace. Ainsi, la compréhension de symboles comme "plus grand que" et "plus petit que" ("<" et ">") ; le placement des chiffres dans une opération en colonne ; les notions de "nombres positifs" et "nombres négatifs" (-2 ; -9) demande obligatoirement des compétences dans la compréhension des concepts et du repérage spatial. Ainsi par exemple, l’enseignant n’hésitera pas à utiliser des analogies comme "les parts de gâteau" ou des "aires de rectangle" pour enseigner les fractions. Un enfant ayant des difficultés dans la compréhension de l'espace aura du mal avec ces analogies.De même, la mémoire sera sollicitée pour que l’enfant apprenne et connaisse les faits arithmétiques comme les tables d’addition et de multiplication ("3 fois 1 égal 3 ; 3 fois 2 égal 6 ; 3 fois 3 égal 9", etc.)
Ainsi, différents modèles théoriques démontrent que la majorité des erreurs de calcul sont dues à des difficultés d’attention ou d’impulsivité. L’enfant va par exemple se tromper de calcul, additionner au lieu de multiplier, oublier des retenues, décaler les colonnes...
Différents types de dyscalculie
- Dyscalculie numérale ou de transcodage ou avec déficit du traitement numérique : difficultés pour lire et écrire les nombres ("deux cent soixante-dix-sept" = 20060107 ; "13" = trente).- Dyscalculie de faits arithmétiques : difficultés pour mémoriser les tables d’addition, de multiplication, lenteur importante (l’enfant utilise souvent ses doigts pour compter).
- Dyscalculie de type visuospatiale : difficultés pour comprendre les signes "<" et ">", le "x" et le "+", mélange les colonnes dans une opération posée, difficultés pour dénombrer.
Dyscalculie et neurologie
Les fonctions mathématiques qui impliquent d’aligner des chiffres, de conserver leur emplacement sont principalement localisées dans l’hémisphère droit. En revanche, les fonctions basées dans le langage sont situées dans l’hémisphère gauche. Les calculs arithmétiques utilisent donc un traitement bilatéral car ils impliquent de prendre des décisions à partir de différentes opérations et procédés.Dyscalculie et psychologie
Différentes études soulèvent également une concordance entre les troubles du calcul et des difficultés d’ordre psycho-affectives. Ainsi, certains enfants vont avoir tendance à "éviter les chiffres"...Quels sont les signes d’alerte ?
Vu que les difficultés en mathématiques sont très variables, les signes d’alerte sont également variables. En revanche, la présence de difficultés dans l’apprentissage des mathématiques ne signifie pas nécessairement que l’enfant a un trouble des apprentissages. Cela doit être déterminé par une évaluation neuropsychologique, orthophonique et psychomotrice qui précisera la nature exacte des troubles. A partir de ce constat, on proposera les prises en charge les plus adaptées.Évaluation de la dyscalculie : quand la proposer ?
Une évaluation à l’IRLES pourra être bénéfique si l’enfant présente des troubles tels que :- Un bon développement des concepts mathématiques généraux mais des difficultés voire une incapacité lorsqu’il doit réaliser des calculs spécifiques.
- Des difficultés à se souvenir des concepts logico-mathématiques : l’enfant est capable d’utiliser une formule mathématique et de résoudre un problème, mais il a totalement oublié la marche à suivre le lendemain.
- Un bon développement du langage, de la lecture et de l’écriture mais des difficultés pour apprendre à compter ou pour résoudre des problèmes mathématiques.
- Des difficultés pour ordonnancer des concepts chronologiques, des classements, des estimations de tailles et de hauteurs.
- Une mémorisation des mots écrits mais des difficultés pour lire les chiffres et nombres, ainsi que pour mémoriser les séquences numériques.
- Un mauvais sens de l’orientation, une désorientation et une perturbation lors du changement de routines.
- Des troubles dans l’estimation ou dans la mesure du temps.
- Des difficultés parfois pour jouer à des jeux de stratégie (les Échecs par exemple).
Évaluation de la dyscalculie à l’IRLES
Une évaluation des aptitudes d’attention et de concentration est importante, car beaucoup d’erreurs viennent de fautes d’inattention et d’impulsivité.
Une observation des différents domaines de la mémoire permettra d’une part de vérifier que l’information est bien mémorisée, mais également les concepts arithmétiques. L’évaluation de la mémoire de travail auditive permettra de s’assurer que l’enfant parvient à garder des informations actives en mémoire afin de traiter les problèmes, mais également d’y sélectionner les données pertinentes à traiter.
Par la suite, la prise en charge la plus adaptée sera proposée à votre enfant.
( Mots-clés/Keywords : Dyscalculie Bordeaux, discalculie, dyscalculique, discalculique, discalculies, dyscalculies, dyscalculie visuospatiale, dyscalculie numérale, dyscalculie faits arithmétiques, tests dyscalculie, test discalculie, problème de calcul, problèmes mathématiques, problèmes en maths, problèmes logico-mathémathiques, problèmes exercices de maths, problèmes pour compter, calcul mental, neuropsychologue, évaluation dyscalculie Bordeaux, compter, calcul, trouble, développement, écriture, lecture, construction, espace, fatigue, apprentissages scolaires, thérapie. )
Dysphasie
Elle peut toucher l'expression (dysphasie expressive), la compréhension (dysphasie de réception) ou les deux à la fois (dysphasie mixte). Ce trouble a des répercussions importantes la communication de l'enfant, puisqu'il s'agit d'un trouble structurel de l'apprentissage du langage, d'une anomalie du développement du langage.
Il existe plusieurs signes qui peuvent etre révélateurs d'une dysphasie :
- Durant la première année, l'enfant est souvent mutique, silencieux, il n'échange opas avec son entourage (pointer du doigt p. ex.).
- Vers 1 an et demi, il ne dit pas de mots comme par exemple "papa" ou "maman".
- A 2 ans, il ne dit pas de phrases de 2 à 4 mois.
- A 3 ans, souvent seuls ses proches comprennent son langage qui reste inintelligible pour autrui.
Dans tous les cas, une évaluation paramédicale (orthophoniste, bilan neuropsychologique) reste indispensable pour préciser ces difficultés.
Dyspraxie verbale
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Ce trouble du langage n’est pas reconnu par tous les auteurs et de ce fait, est considéré comme relativement rare (environ 0,1% des enfants en âge scolaire). Elle serait cependant relativement sous-diagnostiquée 1.
Définition
Chez l’enfant, la dyspraxie verbale est considérée comme un trouble neurologique dans lequel la précision et la coordination des mouvements nécessaires à la parole sont troublés. Ce trouble survient en l’absence d’un quelconque déficit neuromusculaire (paralysie, etc.). Ainsi, la planification des séquences motrices nécessaires à la parole est perturbée, produisant des erreurs de parole ou de prosodie (l’intonation).Terminologie
La dyspraxie verbale se distingue notamment de la dysarthrie par le fait qu’il n’y a pas de déficit neuromoteur. La dyspraxie verbale ne fait pas partie des troubles primaires du langage comme la dysphasie, mais elle peut s’y ajouter.Caractéristiques et symptômes de la dyspraxie verbale
Ainsi, on relève fréquemment :
- une prosodie inadaptée ;
- une différence notable entre les compétences en langage réceptif (la compréhension) et expressif (la production) ;
- des erreurs souvent différentes pour produire une même syllabe ou bien un même mot ;
- des problèmes pour séquences, pour transformer, pour manipuler les phonèmes ;
- des erreurs de transition d’un phonème (son) ou bien d’une syllabe à l’autre.
On retrouve notamment :
- des difficultés dans la coordination entre respiration et déglutition ayant fréquemment pour conséquence une toux,
- salivation excessive parfois, notamment lors de la parole,
- dans la petite enfance, on note peu de babillage et de jeux vocaux. L’enfant utilise fréquemment les mêmes voyelles ou les mêmes consonnes lorsqu’il babille ;
- l’alimentation a parfois posé problème ;
- les progrès développementaux sont relativement laborieux ;
- des difficultés pour prononcer des mots de 3 syllabes, enchaînement des sons est pénible ;
- un certain nombre de sons sont absents du répertoire de l’enfant ;
- l’enfant fait de réels efforts pour placer sa bouche pour produire des sons.
Que faire ? Comment diagnostiquer ?
Une évaluation pluridisciplinaire peut s’avérer nécessaire afin de préciser les difficultés et de mesurer toute la sphère cognitive (neuropsychologue, psychomotricien…). En parallèle, un bilan orthophonique complet doit être effectué afin de poser un diagnostic et de proposer par la suite une prise en charge adaptée. En tous les cas, le pronostic d’évolution est bon, mais le processus de prise en charge est fréquemment long dans le temps.1 DAVIS, B. L., JAKIELSKI, K. J. and MARQUARDT, T. P., 1998, Developmental apraxia of speech: determiners of differential diagnosis. Clinical Linguistics and Phonetics, 12,25–45.
SOURCES :
- CHARRON, L., MacLEOD, A. (2010) La dyspraxie verbale chez l'enfant : identification, évaluation, intervention. Glossa, 109, pp.42-54. - Expérience clinique.
Mots-clés/Keywords : Neuropsychologue, childhood apraxia of speech, developmental verbal dyspraxia, developmental apraxia of speech, dysphasie de type dyspraxique, trouble primaire du langage, dysarthrie, dyslexie, dyspraxie, dyspraxie visuo-spatiale, dyspraxie visuo-constructive, langage, articulation, mot, orthophoniste, orthophonique, psychomotricien.
C'est un enfant dont l'âge mental est en avance de plusieurs années par rapport à son âge réel, physique et affectif.
II lui faut assumer au quotidien ce décalage entre les différents
secteurs de son développement. La précocité est "embarrassante".
L'enfant ne répond pas à l'image que l'on pourrait attendre de lui : il
déroute ceux qui le côtoient…
Comme beaucoup d’enfants, il est curieux de tout mais de façon intarissable. Il recherche le plus fréquemment le dialogue avec les adultes, mais préfère travailler seul et s’isole très souvent. Il apprécie, et cherche des jeux complexes, mais ne supporte pas d'échouer jusqu’à même éviter l’éventualité de la déception, renoncer pour ne pas souffrir, et fuir. Il peut très vite se lasser d’une activité, mais sitôt qu’elle l’intéresse il peut y rester collé de nombreuses heures ; il est infatigable, mais ne sait pas que ses parents ne le sont pas.
II préfère bien souvent des camarades plus âgés que lui, mais ne peut partager leurs préoccupations, mal à l'aise avec les enfants de son âge, il est souvent mis à l'écart, rejeté parce que ressenti comme étant différent. La souffrance peut devenir telle, que l'école peut être totalement désinvestie ; il peut la comparer à une arène ; un lieu où il se sent persécuté. Aussi, l'enfant peut présenter des troubles psychologiques liés à l'angoisse de se retrouver seul dans « la cage aux fauves » ! (agoraphobie, inhibition, timidité extrême…).
II a tout compris très vite : "laisse un peu les autres répondre" entend-il quelquefois. II a besoin de passer à autre chose, il attend en vain : il devient rêveur ou agité, il subit critiques et punitions. Selon son caractère, il va se refermer sur lui-même (inhibition, solitude, introversion), se réfugier dans les larmes, ou bien encore devenir agressif, et dans le pire des cas, rejeter toute activité scolaire...
Comme beaucoup d’enfants, il est curieux de tout mais de façon intarissable. Il recherche le plus fréquemment le dialogue avec les adultes, mais préfère travailler seul et s’isole très souvent. Il apprécie, et cherche des jeux complexes, mais ne supporte pas d'échouer jusqu’à même éviter l’éventualité de la déception, renoncer pour ne pas souffrir, et fuir. Il peut très vite se lasser d’une activité, mais sitôt qu’elle l’intéresse il peut y rester collé de nombreuses heures ; il est infatigable, mais ne sait pas que ses parents ne le sont pas.
II préfère bien souvent des camarades plus âgés que lui, mais ne peut partager leurs préoccupations, mal à l'aise avec les enfants de son âge, il est souvent mis à l'écart, rejeté parce que ressenti comme étant différent. La souffrance peut devenir telle, que l'école peut être totalement désinvestie ; il peut la comparer à une arène ; un lieu où il se sent persécuté. Aussi, l'enfant peut présenter des troubles psychologiques liés à l'angoisse de se retrouver seul dans « la cage aux fauves » ! (agoraphobie, inhibition, timidité extrême…).
II a tout compris très vite : "laisse un peu les autres répondre" entend-il quelquefois. II a besoin de passer à autre chose, il attend en vain : il devient rêveur ou agité, il subit critiques et punitions. Selon son caractère, il va se refermer sur lui-même (inhibition, solitude, introversion), se réfugier dans les larmes, ou bien encore devenir agressif, et dans le pire des cas, rejeter toute activité scolaire...
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pouvons proposer une évaluation complète afin d'évaluer et de
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L'Hypersensibilité de l'enfant précoce
Par Pascal BARBECANNE, Psychologue clinicien, IRLES.
www.irles-aquitaine.frArticle sous licence Creative Commons (BY NC ND)
(vous devez indiquer la source et le nom de l'auteur pour toute reproduction)
L’hypersensibilité ou l'hyperesthésie désigne la capacité sensorielle exacerbée, des cinq sens en ce qui concerne les enfants intellectuellement précoces.
Un surdoué a des compétences visuelles, olfactives, gustatives hors normes, mais aussi kinesthésiques (le toucher). La vue est fine, perçante diront certains. L’enfant perçoit les reliefs de façon plus nette, les contrastes sont marqués. Il remarque tous les détails d’une scène, il les analyse, cherche à les comprendre et à y mettre du sens. Le regard est scrutateur et peut déranger... Les enfants ont une appréhension de leur environnement dans la recherche de sens.
Au niveau de l’ouïe, l’écoute est acérée ; elle distingue simultanément des informations en provenance de plusieurs sources, comme si le surdoué disposait de plusieurs canaux auditifs. Il possède une grande capacité de discrimination auditive et en même temps, il a besoin d’entendre la globalité des sons pour en donner du sens... On peut faire l’analogie au Jazz où pour improviser il faut ressentir : ressentir les sons, les harmonies, les changements de climats, ressentir sa musique du bout des doigts... Cela demande de connaitre et comprendre le thème choisi ; être capable en pleine exécution d’écouter les autres musiciens pour créer de l’émulation et de la cohérence, du sens. L’approche de l’improvisation est dite « horizontale » bâtie à l’aide de phrases musicales qui ont une histoire, une émotion, un début, une fin. Ces phrases participent dans un contexte musical construit comme un dialogue spontané entre plusieurs interprètes qui jouent (dans tous les sens du terme)... Etre surdoué c’est vivre en perpétuelle improvisation dans son rapport au monde...
Sur le plan de l’odorat, le surdoué a conservé la capacité de se servir des odeurs pour retirer des informations sur les personnes et les choses qui l’entourent. Il en parle rarement car il ignore bien souvent que les autres ne disposent pas de ce sens exacerbé. Parfois il fini par croire que son odorat est une tare honteuse. Une tare qui lui permet pourtant de mémoriser plus facilement, de comprendre certaines choses qui sont invisibles par les autres.
Concernant le gout et le toucher, les enfants surdoués sont plutôt des gastronomes. Ils sont fréquemment dérangés par certaines textures au contact de la peau (la laine, le synthétique…) jusqu’à des réactions épidermiques pouvant entraîner dans certains cas des allergies. A contrario, ils ont besoin de toucher les autres pour bien comprendre ; comme si par le geste ils s’assuraient d’avoir bien intégré toutes les composantes d’un objet.
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